Ou : F607* à la Sorbonne (Lien Facebook)
Quand : Vendredi 16 février de 16h00 à 18h00
*(Entrée rue Cujas, premier escalier à gauche, en montant, puis à droite au fond du couloir, c’est là dernière salle)
En bref :
- La réforme du bac menace l’enseignement de la philosophie au lycée.
- Les effectifs d’étudiants en philosophie dans le supérieur risquent de chuter dans les années qui viennent.
- Comme nos collègues du secondaire, mobilisons-nous pour l’enseignement de la philosophie et pour l’accès de tou·te·s à un enseignement supérieur de qualité !
La Philosophie, matière en voie d’extinction
En effet, l’heure est grave pour la philosophie. Les réformes du secondaire (Rapport Mathiot) et du supérieur (Loi Vidal) menacent notre discipline, autant au lycée qu’à l’université. La réforme du secondaire prévoit de réduire drastiquement le nombre d’heures dédiées à la philosophie en classe de Terminale : si la philosophie fera partie du tronc commun des matières enseignées à chaque élève, celui-ci ne comptera que 12 h pour 6 matières ; il est donc peu probable que les élèves, quel que soit leur choix de spécialisation, aient plus de deux heures de philosophie par semaine. De plus, la philosophie n’entre pour le moment dans aucun couple Majeur/mineur qui serait proposé aux élèves. Dans ces conditions, on doit s’attendre à un nombre plus important de classes suivies par les enseignants de philosophie et à une baisse des effectifs des élèves qui choisiront de poursuivre la philosophie dans le supérieur.
Mobilisons-nous pour la philosophie
Il nous semble donc essentiel de nous réunir pour être informé·e·s, pouvoir mieux comprendre les tenant et les aboutissants de ces réformes, et ainsi savoir à quelle sauce on veut nous manger. Samedi 1er février, s’est réunie l’association des enseignant·e·s de philosophie d’Île-de-France, où étaient présents entre 130 et 150 professeurs de philosophie. Mercredi 7 février, les directrices et directeurs d’UFRs de Philosophie des Universités d’Île de France se sont réunis. Il y a une réelle inquiétude du corps enseignant à tous les niveaux concernant le devenir plus qu’incertain de notre discipline. Nous ne pouvons pas laisser passer cela, nous ne pouvons pas rester indifférent·e·s.
et contre la sélection sociale !
La réforme de l’organisation du lycée et du baccalauréat doit aussi être rattachée à la réforme de l’entrée à l’Université et au Plan Etudiant. Pour les étudiants, PacourSup est une attaque sociale, mettant en place la sélection à l’université. Pour accéder à la filière de son choix, il faudra avoir des « pré-requis stricts » comme avoir son BAFA, son TOEFL, avoir été délégué de classe… Ou des « pré requis flous » comme « être bienveillant »… C’est la sélection à l’université qui est instaurée avec cette réforme.
T’as des galères ? Tu dégages !
C’est aussi la disparition de la compensation des UEs, la fin des rattrapages, ainsi que le droit à la réorientation. Cette réforme s’attaque à nos conditions d’études. C’est la remise en question du redoublement qui arrivera par la suite. Cette remise en question a déjà commencé, dès la rentrée prochaine à Paris 5, Paris 6 et Paris 7 le redoublement est supprimé en L1 de médecine (PACES).
Continuons le début
C’est aussi l’occasion de nous retrouver, qu’on soit personnel·le·s, enseignant·e·s ou étudiant·e·s, toutes et tous en dehors de nos obligations universitaires, pour créer ce qui serait autant de richesses pour le mouvement naissant. De plus, hors de ces enjeux immédiats, il nous semble important de pouvoir nous organiser et faire émerger des propositions concrètes pour améliorer notre cadre de travail, d’étude et de vie.
Nous vous appelons donc à venir vous informer, à apporter vos questionnements ainsi qu’à rejoindre la mobilisation.
Les étudiant·e·s, personnel·le·s et enseignant·e·s mobilisé·e·s de l’UFR 10
Les brèves de Paris 1 