* Projectivite : maladie lentement (mais sûrement) contagieuse apparue sous le règne du président Sarko Ier. La projectivite se manifeste par un éparpillement anarchique, dans des appels à projets, des crédits publics en principe destinés à la recherche scientifique. Les premières atteintes se caractérisent, chez les victimes, par l’invocation compulsive de soucis normalement anecdotiques dans le contexte de la recherche scientifique, du type « j’ai un projet à écrire » ou « j’ai un rapport à faire ». Au second stade apparaissent des réactions de séclusion prolongées, parfois accompagnées d’avertissements du genre « projet ANR en cours, ne pas déranger ». La maladie, si elle n’est pas jugulée par une réaction salutaire de l’entourage, peut aller jusqu’à la mort scientifique, les sujets contaminés à cœur disparaissant purement et simplement de leur laboratoire accaparés, dans d’obscures officines, par l’examen des projets rédigés par les autres. La projectivite peut se présenter sous des formes régionales, nationales ou européennes, avec un nombre de variantes et une rapidité de mutation qui rendent difficiles la mise au point d’un vaccin. Le seul traitement connu consiste à renforcer l’immunité des populations par l’administration régulière de SNCSpirine, dont nous tenons un stock permanent à la disposition de nos adhérents.
Christophe Blondel, trésorier national du SNCS-FSU