L’occupation du centre Tolbiac de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis le 26 mars, d’une longueur inédite, est motivée par une attaque sans précédent. Après des années de coupes budgétaires qui obligent la communauté universitaire à travailler dans des conditions indignes, le gouvernement tente d’imposer brutalement une loi qui romprait avec les principes démocratiques et émancipateurs de l’université publique. C’est pour les promouvoir et les étendre à tous que nous exigeons :
– le retrait de loi ORE et du dispositif ParcourSup qui généralise la sélection à l’entrée de l’université
– les moyens matériels et humains à la hauteur de la mission de l’université
Face à la répétition des mesures régressives et technocratiques, il est grand temps que la communauté universitaire puisse enfin s’exprimer sur l’université que nous voulons collectivement et qu’un large débat ait lieu.
L’obstination du gouvernement à n’écouter ni les étudiants ni les personnels des universités est la seule responsable de la situation actuelle. Prétendre que le mouvement est le fait d’une petite minorité extrémiste et le réprimer violemment est une réponse inacceptable à une protestation légitime et argumentée.
Le centre de Tolbiac occupé est aujourd’hui menacé par une intervention policière demandée par la présidence de l’université. Les exemples des universités de Lille et de Nanterre nous font craindre le pire.
Cette surdité et cette brutalité n’entament pas notre détermination. Nous appelons toutes les communautés universitaires de France et toutes celles et ceux qui sont attachés à l’université publique à amplifier le mouvement et nous condamnons fermement la répression policière.
Nous demandons une prise de position claire de la part de la présidence de Paris 1 et du rectorat nous assurant qu’il n’y aura aucune évacuation policière de l’occupation de Tolbiac.
Personnels mobilisés de l’université Paris 1 Panthéon-sorbonne, 12/04/2018