Chères et chers camarades,
Mardi dernier, nous sommes passés d’un problème éthique posé aux enseignants à un problème humain : faut-il trier socialement les candidats ? C’est un véritable choc psychologique qu’ont vécu les lycéens.
Et mercredi, de nombreux enseignants n’ont pas fait cours. Ils ont dû écouter, réconforter et assister leurs élèves pour tenter de comprendre ce qui s’était passé et les aider à surmonter cette épreuve.
Quels sont les objectifs et les conséquences d’une procédure d’affectation qui répond à la moitié d’une génération de bacheliers : vous n’êtes pas les bienvenus dans l’enseignement supérieur, vous n’avez pas les « attendus » pour poursuivre vos études dans la formation de votre choix ? Alors que le problème n’est pas individuel (il manque des places dans l’enseignement supérieur pour accueillir les générations 2000), le gouvernement via la plate-forme Parcoursup reporte la faute sur les lycéens.
Le SNESUP-FSU ne se satisfait pas de cette situation. Nous avions alerté le ministère de cette catastrophe mais nous n’avions pas imaginé qu’elle puisse atteindre un tel niveau.
Si le mal est fait, le SNESUP-FSU propose des mesures d’urgence pour accueillir tous les bacheliers qui le souhaitent dans une filière de leur choix.
Les mobilisations doivent se poursuivre avec les lycéens et leurs enseignants : organisons des assemblées générales communes.
Bien fraternellement
Hervé Christofol