Parcoursup 2018 : les dessous de l’algorithme racontés par ses créateurs
Extrait :
Guillaume Ouattara : À l’ouverture de Parcoursup, 400 000 candidats étaient sans affectation. Au fil des jours des propositions leur sont faites, et la liste décroît. Quel regard portez-vous sur la situation aujourd’hui ?
Hugo Gimbert (CNRS) : Nous suivons l’évolution des propositions faites aux candidats au jour le jour. Des chiffres nous remontent quotidiennement sur le déroulement de la procédure. Avant le lancement de Parcoursup, nous avons fait un certain nombre de simulations pour anticiper le comportement des candidats. Ça n’était pas forcément évident puisque c’est la première année que nous lançons ce système. Jusqu’à aujourd’hui, le déroulement de Parcoursup est plus rapide que le scénario le plus optimiste que nous avions modélisé. Nous n’avons pas de craintes particulières, la situation va avancer au fil des jours.
Hugo Gimbert, chercheur au CNRS chargé de mission Parcoursup
Jérôme Teillard (Ministère) : Nous sommes confiants sur le fait que tout le processus est en train de converger. Il faut que les candidats soient attentifs aux délais. L’accompagnement par les professeurs principaux rend le processus beaucoup plus sécurisé. Et ce qu’il faut dire, c’est que le système est plus lisible. Les candidats n’ont pas à mettre en place de stratégie, ils peuvent garder certains voeux en attente, changer d’avis. Ils ont le dernier mot et ne doivent plus faire de voeux contraints.
Jérôme Teillard, en charge du dossier Parcoursup au ministère de l’Éducation nationale, ancien directeur de cabinet adjoint de Najat Vallaud-Belkacem