La dépense publique s’élève à 1 294 milliards (données 2017), somme qui équivaut à 56 % du PIB. On en déduit souvent qu’il ne resterait plus que 44 % pour le privé. C’est faux. La dépense publique est comparée au PIB pour avoir un ordre de grandeur, mais ce n’en est pas une part. Si l’on calcule la dépense privée comme on calcule la dépense publique, elle atteint environ 200 % du PIB ce qui n’a évidemment aucun sens
.Pour y voir clair, il importe en amont de distinguer les deux principaux volets de la dépense publique. Les services publics, tout d’abord : les fonctionnaires ne sont pas des improductifs, ils contribuent au PIB. La différence avec le privé est que leur production est en accès gratuit.
On ne sort pas sa carte bancaire à l’entrée d’une école. Mais cette production doit être payée, et elle l’est par l’impôt. La valeur ajoutée par les administrations s’élève à 375 milliards, soit 16 % du PIB (dont 290 milliards en rémunérations des agents publics, soit 13 % du PIB, le reste finançant le renouvellement du capital public).