Communiqué de l’AG des personnels de Paris 1 – vendredi 6 décembre 2019
Au lendemain de la journée historique de mobilisation du 5 décembre, les personnels de l’Université Paris 1 réuni.e.s en assemblée générale le 6 décembre ont voté la reconduction de la grève contre la destruction programmée de notre système de retraites jusqu’à mardi 10 décembre inclus, en mettant toutes nos forces dans la journée de mobilisation et de manifestation de mardi.
Elle a voté ce jour la mise en place d’une caisse de grève (un pot commun est en voie d’ouverture) et appelle les collègues à participer nombreux et nombreuses à la prochaine AG qui aura lieu ce mardi 10 décembre à 10 h [lieu à déterminer]. Nous partirons ensuite ensemble en manifestation à Invalides.
Nous avons par ailleurs constaté des manquements graves dans le cadre de ce mouvement social. Nous souhaitons donc rappeler un certain nombre d’éléments à tou.te.s et notamment aux chef.fe.s de service :
*Sur le droit de grève : tous les personnels de l’université (y compris les contractuel.le.s et les vacataires) disposent du droit de grève constitutionnellement garanti et sont actuellement couvert.e.s par les différents préavis déposés par les organisations syndicales jusqu’au 20 décembre inclus. Nul n’a l’obligation de se déclarer gréviste au préalable, et l’administration est dans l’illégalité si elle le demande. Les personnels présent.e.s en AG ont constaté l’envoi de directives contraires à ce principe. Les organisations syndicales de l’université mèneront toutes les actions juridiques nécessaires en cas d’entrave au droit de grève.
L’administration ne peut considérer gréviste un.e agent.e empêché.e d’accéder à son poste de travail. La direction de l’université a par ailleurs assuré que les vacataires ne pouvant pas assurer leur service en raison du mouvement social seraient payé.e.s pour ces heures.
* Sur les fermetures de sites : l’AG condamne les fermetures de site, qu’elle juge injustifiées, qui empêchent les étudiant.e.s et les personnels, en particulier, d’exercer leur droit de réunion. Elle exige leur réouverture immédiate. Elle s’oppose également aux relocalisations de personnel. Elles ont constitué jusqu’à présent une violence à l’égard des personnels BIATSS.
Les chef.fe.s de service ne peuvent en aucun cas menacer les collègues de leur décompter des jours de congés au motif qu’ils ne pourraient pas travailler en raison des fermetures de site ou de la grève des transports.
* Sur le « travail à distance », imposé ou conseillé à certain.e.s collègues : cette notion n’est pas encadrée par le droit ; il n’existe que le télétravail, qui ne peut pas être mis en place du jour au lendemain de façon sauvage. Il suppose la signature au préalable d’une convention, signée entre l’agent.e, son chef de service et le président de l’université, prévoyant les jours télétravaillés et fournissant les conditions d’exercice du travail (matériel sécurisé et assurance notamment).
* Sur le contrôle d’assiduité et des connaissances des étudiant.e.s : en période de grève très massive des transports, de mobilisation à l’université et d’incertitude sur l’ouverture des sites, nous rappelons aux collègues et aux étudiant.e.s qu’il n’est envisageable ni de contrôler l’assiduité ni d’organiser des évaluations (y compris en ligne), au risque de rompre l’égalité de traitement entre les usager.e.s. Et cela jusqu’à la fin de la grève interprofessionnelle.
Après l’AG, les présent.e.s se sont rendu.e.s à la présidence pour rappeler ces points élémentaires et espèrent avoir été entendu.e.s. Nous vous invitons à contacter vos organisations syndicales en cas de question ou pour signaler tout problème.