Monsieur le président, mesdames messieurs les membres de l’équipe de direction,
les membres du personnel et les étudiant·e·s ont reçu tardivement hier soir un courriel leur annonçant la fermeture administrative du centre Pierre Mendès France aujourd’hui. Cette décision se fonde sur des « informations » apparemment recueillies dans la journée de lundi par la présidence, qui n’ont cependant pas été communiquées aux personnel⋅le⋅s et étudiants⋅es de l’université. Elle a manifestement été prise suite à l’annonce de la tenue d’une assemblée générale étudiante ce mardi après-midi au centre PMF. Au cours de la journée, plusieurs autres centres de l’université ont été fermés.
Ces décisions sont choquantes pour plusieurs raisons :
– Nous refusons que les collègues soient délocalisé·e·s, déplacé·e·s comme du mobilier, des services éclatés sur différents centres, avec des dossiers de travail qui sont au centre PMF. Il faut arrêter de faire croire qu’en délocalisant on travaillerait « comme si de rien n’était ». Stop à la violence qui est faite aux professionel·le·s et en particulier aux Biatss!
– Cette décision nous rappelle les mesures de 2018 et du printemps dernier, où l’accès au centre PMF était bloqué par des dizaines de vigiles d’une société privée, qui exerçaient intimidations et brimades envers une partie des étudiant·e·s et membres du personnel sans aucun contrôle, créant une ambiance délétère pour toutes et tous.
Nous rejetons cette stratégie de l’université morte. L’université devrait au contraire être ouverte pour permettre l’échange entre les étudiant·e·s et les personnels mobilisé·e·s sur la question de la réforme des retraites, à l’image des journées réussies d’information syndicale des dernières semaines.
Désorganisée, pleine de vigiles, fermée et sécuritaire, sans oublier la précarité et les dysfonctionnements avérés dans de multiples services : ce n’est pas l’université que nous voulons.
L’intersyndicale exige :
– que la présidence mette fin à ces fermetures administratives et à la présence de policiers en armes pour filtrer les entrées,
– que la présidence s’engage à ce que tous⋅tes les personnel⋅les⋅s précaires et les personnel·le·s extérieur·e·s à Paris 1 soient bien rémunéré·e·s pour les journées de fermetures administratives (vacataires administratif·ve·s et enseignant·e·s, personnel·le·s du CROUS, personnel·le·s des services interuniversitaires de santé et des services sociaux, personnel·le·s d’entretien et de sécurité),
– qu’une solution soit trouvée rapidement pour permettre l’accès aux services de santé interuniversitaires et aux services sociaux qui se trouve compromis pour les étudiant.e.s, et alors qu’on le sait la précarité et le contexte actuel ne permettent pas de laisser des situations se dégrader,
– que la présidence permette la tenue d’une assemblée générale étudiante.
FercSup CGT, Snasub-FSU, Snesup-FSU, SudEducation, Solidaires Etudiant.e.s