CR AG de l’UFR 11 (science politique) de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

CR AG de l’UFR 11 (science politique) de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, 10/01/2020

A la suite de la grève reconductible votée le mardi 7 janvier 2020, l’Assemblée générale de l’UFR de science politique de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, réunissant 220 personnes dont des étudiant-e-s, des enseignant-e-s et des personnels administratifs, réunie à nouveau le vendredi 10 janvier, a voté aujourd’hui le soutien et la participation à la mobilisation, à la grève des cours et à la grève de la recherche pour dénoncer le projet de loi sur les retraites et le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR).

En effet, Si elle était appliqué en l’état, la loi sur la réforme des retraites conduirait à :

– l’allongement de la durée des carrières, avec le passage du départ à la retraite de 62,5 à 64 ans (avec l’introduction d’une décote) ;

– la baisse considérable des pensions, notamment au sein de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

– la remise en cause de la logique de solidarité nationale, fondement du principe de retraite par répartition.

De son côté, le projet de LPPR annonce :

– la remise en cause du statut des Enseignant.e.s-Chercheur.e.s et des Chercheur.e.s avec la disparition de la référence aux 192h équivalent TD ;

– l’amplification de la contractualisation et de la précarisation dans l’ESR (tenure tracks, CDI de projets, etc.) et des personnels BIATSS et ITA ;

– la remise en cause des fonctions du CNU et de la collégialité́ de l’évaluation des carrières par les pairs (grand risque de logiques localistes).

Cette réforme généralise la précarisation, asservit toute pensée à la logique managériale, anéantit la liberté d’étude et de recherche.

D’ores et déjà, nous constatons que la politique actuelle d’emploi scientifique, fondée sur une réduction constante du recrutement de personnel titulaire et un recours généralisé à l’emploi précaire, ne nous permet plus de réaliser notre mission de service public d’enseignement supérieur et de recherche. C’est pourquoi nous exigeons un plan massif de recrutement de personnel titulaire, BIATTS comme enseignant-e-s/chercheur-e-s.

Dans ces conditions, il est impensable de faire comme si de rien n’était en reprenant les cours et en participant au fonctionnement habituel de l’université et des institutions de recherche.

Contre la remise en cause de notre système de protection sociale, contre la destruction de l’ensemble de nos services publics, contre la marchandisation de la connaissance et la précarisation des producteurs et productrices de savoir, nous nous engageons à :

  • Nous déclarer mobilisés dans nos signatures électroniques et/ou à mettre en place des réponses automatiques d’absence
  • Suspendre toutes nos activités scientifiques (reporter les colloques et journées d’étude, suspendre le travail d’expertise et d’évaluation, refuser de siéger dans les différentes instances de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, etc.)
  • Organiser dans les prochains jours des cours et conférences alternatifs sur le modèle des universités populaires.

Nous demandons enfin l’ouverture totale des universités et en particulier de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, afin que les étudiant-e-s et les personnels puissent se réunir et se mobiliser.

Nous appelons les autres UFR à prendre les mêmes engagements que ceux auxquels s’engagent l’UFR 11.

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