CR de la rencontre de l’Intersyndicale avec le Président

CR de la rencontre de l’Intersyndicale avec le Président, 10/02/2020

L’intersyndicale Snesup FSU, Snasub FSU, SUD, et CGT Ferc Sup avait demandé un rendez-vous à la Présidence de l’Université, qui a eu lieu vendredi dernier.
Parmi les nombreux points abordés, nous avons notamment :

1/ demandé que tous les services et composantes de l’Université appliquent bien les mêmes consignes sur la base de notes et d’informations claires et diffusées largement.

Nous avons en effet réitéré notre étonnement de constater que nombre de collègues nous sollicitent sur des questions qui devraient être connues et appliquées de façon uniforme quel que soit le lieu et le service.
À titre d’exemple, pour la période récente, les personnels dont le centre a été fermé administrativement ou qui, pour des raisons de difficultés évidentes de transport, n’ont pu se rendre sur leur lieu de travail, ne doivent pas être contraint·e·s de poser des jours de congé.
Ou encore, les personnels non titulaires, dont les vacataires – et ils sont très nombreux à Paris 1, que ce soit enseignant·e·s-chercheur·e·s ou Biatss ne doivent pas être pénalisés de n’avoir pu faire cours ou de n’avoir pu assurer leurs tâches : leur – déjà maigre – salaire doit leur être versé.
Ou enfin, que les agent·e·s contractuel·le·s Biatss, bénéficiaient d’une prime de fin d’année, pour les CDI sur fonction pérenne, et pour tous les CDD quelle que soit la nature de leur contrat, s’ils ont cumulé, sans interruption, un an d’ancienneté au 31/12/2019, et quel que soit le niveau d’indice de rémunération.

2/ fait part des multiples difficultés rencontrées par les agents suite à la mise en place du RIFSEEP sur la paie de décembre.

Si nous saluons le travail des collègues du service de la DRH qui ont dû, dans un temps record et des conditions difficiles, mettre en place cette usine à gaz, pardon, les modalités de ce nouveau dispositif qui remplacer les anciennes primes, il est très compliqué, pour nombre d’agent·e·s, de lire et d’interpréter ce qui se trouve sur leur fiche de paie, et ce malgré le courrier personnalisé reçu par chacun. À noter également un certain nombre d’erreurs (trop-perçus parfois très élevés, oublis de certaines situations etc) qui, si elles se comprennent vu le nombre de fiches de paie à établir, n’en touchent pas moins directement et de façon sensible les agent·e·s.

Rappelons que la partie obligatoire du RIFSEEP nommée IFSE (indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise)  est constituée de trois parties (au maximum) :
– une IFSE indemnitaire, reposant sur le statut, et que nos organisations ont défendue comme étant la partie la plus égalitaire et la plus conforme aux principes de la Fonction publique, revalorisée en 2019, finalement de 6 % et non 12 % comme l’avaient proposé nos organisations contrairement à d’autres syndicats, le SNPTES en particulier.
– le cas échéant une IFSE spécifique (prime informatique par exemple)
– une IFSE de groupe, de 60, ou 40, ou 25 euros, en fonction du groupe dans lequel chaque agent est placé.

Beaucoup d’agent·e·s s’attendaient d’ailleurs à avoir une ligne correspondant à ces différents aspects sur leur bulletin de salaire, et ce plus plus de visibilité – ce qui permettrait de suivre l’évolution dans le temps.

Concernant le CIA (complément indemnitaire annuel), qui était la part facultativement applicable du RIFSEEP, et auquel nos organisations CGT, Snesup FSU, Snasub FSU, et Sud s’étaient opposés vigoureusement, nous avons réitéré notre demande qu’au prochain CT soit présenté un bilan très précis de son application : services et nombre d’agents par services concernés.

Rappelons que le CIA est attribué, sur proposition du chef de service, pour :

– compenser une surcharge de travail supérieure à un mois suite à l’absence d’un agent·e
– pour « reconnaître la participation à la mise en place de projets ou événements ponctuels », sur proposition également des chef·fe·s de service et composantes.
Autant dire que cet aspect va engendrer, que dire engendre déjà des incompréhensions, jalousies, rancunes entre collègues, tout comme avait pu en susciter la « prime du Président » antérieurement, et  ce qui n’est pas pour favoriser la bonne entente et un exercice serein du service public. Mais c’est vrai que c’était le but recherché par le législateur.

3 / rappelé et redit – comme nous avons pu le faire à plusieurs reprises à la direction de l’Université – la situation de certaines composantes en grande souffrance et grandes difficultés.

À la Direction des Ressources Humaines (DRH), à la Direction des Études et de la Vie Étudiante (DEVE), à l’École de Management de la Sorbonne (EMS-UFR 06) et à la Direction de la Logistique (DL) notamment, les services sont désorganisés par un turn-over incessant dû au manque cruel et criant de personnels titulaires. Un nombre désormais extrêmement important de contractuel·le·s, souvent mal payé·e·s, peuvent partir du jour au lendemain, ce qui entraîne une rupture dans la gestion de dossiers, ne bénéficient pas forcément d’une formation et d’un accompagnement suffisants. Les titulaires restant·e·s peuvent aussi se retrouver démotivé·e·s, et quittent à leur tour le navire. Les un·e·s et les autres font face à des surcharges de travail, et parfois pâtissent directement d’un type de management qui, comme diraient d’autres agent·e·s de la fonction publique, ne sont pas forcément éthiques, En bref des conditions de travail qui ne sont pas celles d’un service public d’enseignement supérieur.
Cette situation vaut également pour l’autre catégorie d’agent·e·s non titulaires que sont les contractuel·le·s enseignant·e·s, et pour les vacataires, qui ne bénéficient toujours pas de contrat régulièrement proposé contrairement aux promesses qui ont été faites encore cette année par la direction de l’université. Des contrats établis et signés en retard, des paiements intervenant parfois plusieurs mois après le travail effectué ne constituent pas des conditions dignes d’un service public. Ce sont pourtant elles et eux qui y participent directement.

Il serait temps que nos directions d’Université fassent remonter, collectivement, la situation créée, particulièrement à Paris 1 où l’on a devancé les dispositions de la loi de transformation de la fonction publique en employant avant l’heure des agent·e·s de toutes catégories (quand seule la catégorie A était concernée), et ce pour de multiples contrats : on a la démonstration que cela amène de multiples dysfonctionnements préjudiciables à l’accueil attendu des étudiant·e·s. Il est y urgent de multiplier les alertes et les témoignages à l’heure où la loi de programmation pluri-annuelle de la recherche (LPPR) va détruire le statut des enseignant·e·s-chercheur·e·s, il en va de la responsabilité de nos dirigeant·e·s.

4/ demandé, maintenant que tous les centres de l’université sont ouverts de façon normale, et alors que le mouvement contre la loi sur les retraites se poursuit, que des AG d’étudiants peuvent se tenir, enfin !, qu’un amphi soit mis de manière constante à disposition des organisations.
De fait, ce qui est acté c’est la salle B706, rebaptisée Salle Louise Michel, et un amphi à la demande.

Il est aussi de notre responsabilité à toutes et tous de peser pour qu’un certain type de société, replié sur les seules individualités, et qui serait éloignée de toute forme de solidarité, ne voie pas le jour. Déjà abîmée par de multiples attaques sur les services publics notamment, sur les conditions générales de travail, nous ne pouvons ignorer les luttes qui continuent de façon réelle combative et déterminée, et ce malgré ce qu’en répercutent les grands médias inféodés aux puissances de l’argent. Retraites, LPPR, conditions de travail et notamment attaques sur le temps de travail…Toutes ces luttes ont ensemble des correspondances, et l’on sait, si l’on regarde l’histoire sociale, qu’une lutte nationale a des répercussions concrètes en termes d’avantages et de conquis sur les situations locales. A nous de nous continuer à nous emparer de la convergence des luttes à l’œuvre depuis le 5 décembre, à chacun de nous de cesser de les regarder, et de venir les rejoindre directement.

CGT Ferc Sup – Snasub FSU

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s