Motion de la Commission de la Recherche : LPPR et masters MEEF

Relevé de décisions – Conseil d’administration de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne du 26 février 2020 (extrait)

Motion de la Commission de la Recherche relative au projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) 

Le Conseil d’administration approuve par 24 voix pour et 1 abstention la motion suivante :

« Les élu.e.s de la Commission de la Recherche de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne expriment leur opposition aux orientations contenues dans les rapports préparatoires à la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR). Défendant une université ouverte à tous, la Commission de la Recherche affirme le caractère inséparable de la recherche et de l’enseignement. Elle s’oppose au démantèlement annoncé du statut national des enseignants-chercheurs, et à toutes les formes de précarisation des jeunes chercheurs. Ce projet de réforme met en danger la qualité de la recherche et de la formation des étudiants, et compromet ainsi les missions fondamentales de l’université.

Les élu.e.s rappellent que le projet de LPPR s’inscrit dans un contexte de réformes (retraites, assurance chômage, concours de recrutement des enseignants du secondaire…) qui fragilisent les services publics, dégradent plus encore les conditions de travail des personnels, enseignants-chercheurs et administratifs, et menacent toujours davantage les libertés académiques. ».

Motion relative aux Masters MEEF

Le Conseil d’administration approuve par 25 voix pour et 1 abstention la motion suivante relative aux Masters MEEF, proposée puis adoptée par les membres de la CFVU le 11 février 2020.

« Les conseiller.e.s de la CFVU affirment l’attachement de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne à la formation des enseignant.e.s et au principe d’un concours national ouvert à tou.te.s pour le second degré.

Ils expriment leur vive inquiétude face à la réforme des masters MEEF et des concours du CAPES-CAPET :

  1. Sur le plan de la méthode, il n’est pas concevable de modifier les maquettes des masters MEEF dont l’objet est principalement la préparation des étudiants au concours, en l’absence de textes officiels définissant le format et les contenus du futur concours.
  2. Sur le contenu des enseignements et des concours, les conseiller.e.s rappellent l’importance de maintenir une dimension disciplinaire et scientifique tant dans la formation que dans les épreuves du concours ; la « professionnalisation », déjà présente dans les maquettes actuelles, ne saurait être renforcée au détriment de ce socle essentiel.
  3. Sur la question des capacités d’accueil, les conseiller.e.s s’inquiètent d’une probable réduction du nombre de places proposées en master 1 MEEF (effectifs de la première année tributaires du nombre de stages offerts en deuxième année). Les conseiller.e.s s’opposent à ce que l’entrée en master 1 MEEF se substitue au concours pour sélectionner les étudiant.e.s. Ces derniers doivent également pouvoir passer le concours en candidat.e.s libres sans être pénalisés.
  4. Sur les conditions d’étude, les conseiller.e.s s’alarment de l’alourdissement de la charge en master 2, liée au triple objectif du mémoire, du stage en responsabilité et du concours. Déplacer le concours à la fin du master 2 aura des conséquences financières importantes pour les candidats en formation initiale comme pour ceux qui sont en reprise d’études ou en formation continue. À une époque où il est plus que jamais nécessaire d’attirer des candidats de qualité dans les métiers de l’enseignement, les conseiller.e.s s’inquiètent vivement des effets de cette réforme sur l’attractivité de la carrière et les conditions d’études.

Pour ces raisons, les conseiller.e.s de la CFVU demandent que la réforme de la formation des enseignant.e.s soit suspendue et que le concours « nouvelle formule » soit reporté, jusqu’à ce que de réelles concertations, associant tous les acteurs de la formation, soient mises en place. Ils demandent que les INSPE puissent travailler sereinement avec leurs partenaires (universités et rectorats) sans que d’autres échéances ne les obligent à le faire dans l’urgence.

Tant que les demandes de concertations et les clarifications nécessaires à leur mise en œuvre n’ont pas donné lieu à de véritables réponses, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ne procède pas à la modification des maquettes. »

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